Collection Altérités

La Ville assiégée
Janina (Ioannina), Octobre 1912 – Mars 1913

Guy Chantepleure

Témoignage

Préface pour la réédition de Nathalie Clayer

Collection : « Altérités »
ISBN 978-2-918823-03-2
Parution : mars 2014
135×210 mm. 192 pages.
Illustrations : 5 photos et 2 dessins.
Prix : 16 €
Ouvrage couronné par l’Académie française

Quatrième de couverture

Les guerres des Balkans sont restées dans l’ombre de la Grande Guerre.

À la veille de la guerre de 1914-1918, six siècles après après la domination ottomane, les Balkans se transforment en une véritable poudrière. En octobre 1912, le Monténégro, la Serbie, la Grèce et la Bulgarie déclenchent la guerre sur plusieurs fronts contre les Turcs. Les Grecs assiègent Janina, l’actuelle Ioannina, capitale de la région de l’Epire, héritière gréco-romaine, près de l’Adriatique.

Dans ce contexte, l’auteure, Guy Chanteupleure, femme du consul de  France, est le témoin privilégié de ce siège. Elle décrit les souffrances des populations, ainsi que les combats, les morts inutiles. Depuis les montagnes escarpées de l’Epire, elle observe, impuissante, la lutte vaine des soldats, les uns pour conserver cette terre ; les autres pour la récupérer, et de monts en collines, face à autant de dénuement, le souhait qu’elle exprime est que les cimetières cessent de s’agrandir, les hôpitaux de se remplir.

Mais par-delà les privations et les souffrances, cette femme, à la fois sur le front et protégée, pose un regard singulier, naïf parfois, sur les événements, les rendant plus supportables, et, paradoxalement, offrant un récit qui finit par fasciner sur le quotidien, l’environnement et le multiculturalisme régnant alors dans les Balkans au début du XXe siècle.

Guy Chantepleure, de son vrai nom Jeanne-Caroline Violet, puise dans ses pérégrinations, à la suite de son mari consul, la matière à ses récits de voyages. En consignant dans son journal, pendant six mois, les batailles, à la fois du côté grec et turc, dans Janina assiégée et sa région, elle est la première femme auteure à offrir un tel témoignage, rare, sur les guerres des Balkans, d’autant qu’il existe peu d’ouvrages sur le sujet.