Quatrième de couverture
Comptant parmi les premières grandes reporters, Myriam Harry dévoile à ses lecteurs, au gré de nombreux articles et romans, le Moyen-Orient de l’entre-deux-guerres. Ses écrits témoignent des rivalités franco-anglaises, de la recomposition de l’Empire ottoman, de l’arrivée des colons en Palestine, du désir d’émancipation des femmes… et font écho à la situation actuelle.
Née à Jérusalem en 1869 d’une mère allemande et d’un père juif ukrainien converti à l’anglicanisme, elle y vit heureuse jusqu’au suicide de ce dernier en 1884. Après sa scolarité à Berlin, à 18 ans, elle réalise son rêve : vivre à Paris. Douze ans plus tard, ses premiers récits paraîtront dans le journal féministe « La Fronde ». Depuis son premier recueil de nouvelles orientales en 1899 jusqu’à la fin des années 1930, son succès ne cessera pas.
En 1904, avec « La Conquête de Jérusalem », elle devient la première lauréate du prix Femina, créé par des femmes écrivaines scandalisées par le refus du jury Goncourt d’attribuer son prix à un « jupon ». Elle siégera en tant que juré du prix Femina pendant près de cinquante ans.
Cécile Chombard-Gaudin, diplômée de lettres classiques à la Sorbonne et de sciences politiques à l’IEP de Paris, a travaillé au sein de différentes équipes du CNRS. Elle est l’une des rares spécialistes de la vie et de l’œuvre de Myriam Harry.