Se coucher pour mourir

22,00

Se coucher pour mourir

Adalet Agaoglu

Roman

Traduit du turc par François Skvor

Collection « Écriturques »
ISBN 978-2-918823-06-3
Parution : mars 2014
135×210 mm. 432 pages
Prix : 22,00 €

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Description

Quatrième de couverture

Au début des années 1970, à Ankara, une femme, Aysel, entre dans une chambre d’hôtel, s’y déshabille et se couche, bien décidée à boire le calice de la vie. Acte radical, c’est aussi le prétexte pour elle, dans ce crépuscule d’une mort ­orchestrée, de mesurer le chemin parcouru, de faire le bilan de son existence. Que de chemin en effet ! Fille de petit commerçant d’Anatolie, Aysel devient professeure d’université ! Mais à l’afflux des réminiscences que reste-t-il ?

Une liberté durement acquise, une vie construite surtout en réponse aux exhortations modernisatrices de la République ; en butte aux valeurs et références de sa famille. Alors cette existence, l’a-t-elle vraiment voulue ?

Dans le sillage d’Aysel, l’auteure nous plonge aussi dans les vies des jeunes de son âge, tout juste immergés dans la Turquie moderne. C’est le journal intime du fils du sous-préfet appartenant à l’élite et a priori promis à un bel avenir qui nous est alors montré ; ou, a contrario, les souvenirs du jeune paysan que son instituteur envoie à Ankara afin qu’il essaie, justement, d’en avoir un d’avenir ; ou encore la correspondance épistolaire de jeunes filles promises au mariage…

Ce roman choral brosse un portrait vivant, complexe et subtil des trois ­premières décennies de la république en Turquie après la mort de Mustafa Kemal Atatürk, de 1938 à 1968, et nous confronte également aux conflagrations de la seconde guerre mondiale. Sont alors dévoilés avec brio les espoirs, les illusions et les contradictions de cette époque et de cette modernité imposée d’en haut.

Adalet Agaoglu, l’une des écrivaines les plus importantes de la littérature turque. Née en 1929, elle étudie la philologie de la langue française à la faculté de langue et d’histoire-géographie d’Ankara. Puis Adalet Agaoglu intègre en 1951 le service public de l’audiovisuel (TRT – Télévision et Radio de Turquie) en tant que dramaturge. Après l’intervention militaire de 1971, elle démissionne en réaction à la censure imposée par l’armée qui porte atteinte à l’autonomie de la radio publique. Elle décide alors de consacrer son existence à l’écriture et s’essaie à différents genres.

Une quarantaine de ses ouvrages ont été édités : des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des essais qui, pour la plupart, ont été traduits dans plusieurs langues et récompensés par de nombreux prix. Son célèbre roman Se coucher pour mourir est traduit en français pour la première fois.

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